Matières biosourcées, biodégradables, compostables … comment s’y retrouver ?

I. Introduction

L’utilisation de matériaux écologiques est devenue une priorité pour de nombreuses entreprises soucieuses de l’environnement. Cependant, la terminologie liée à ces matériaux peut être confuse, notamment lorsqu’il s’agit de distinguer les termes « biosourcé », « biodégradable » et « compostable ». Dans cet article, nous allons examiner ces termes de manière détaillée et expliquer leurs différences.
 
Le terme « biosourcé » se réfère à des matières premières d’origine naturelle telles que les plantes, les algues ou encore les champignons. Les produits biosourcés peuvent être utilisés pour fabriquer une grande variété d’articles, allant des emballages aux textiles en passant par les matériaux de construction.
 
Le terme « biodégradable » se rapporte à la capacité d’un matériau à se décomposer naturellement sous l’action de micro-organismes tels que les bactéries ou les champignons. Un produit biodégradable ne laisse donc aucun résidu toxique dans l’environnement. Cependant, il est important de noter que le temps nécessaire à la biodégradation dépend de nombreux facteurs tels que la température, l’humidité et la présence d’oxygène.
 
Le terme « compostable » signifie que le matériau peut être dégradé en compost, un amendement organique riche en nutriments pour les plantes. Les produits compostables sont également biodégradables, mais ils doivent se décomposer dans un environnement spécifique et contrôlé, tel qu’un composteur industriel, pour être considérés comme tels.
 
Comprendre les différences entre ces termes est crucial pour faire des choix éclairés en matière de développement durable. Dans les sections suivantes, nous allons approfondir chacun de ces termes pour vous aider à mieux comprendre leurs particularités et leur impact sur l’environnement.
Plusieurs emballages alimentaires éco-responsables posés sur une table en bois

II. Origine : biosourcée ou fossile ?

Le préfixe « bio » est devenu très courant ces dernières années, mais que signifie-t-il exactement lorsqu’il est associé à des matériaux ? En fait, le préfixe « bio » est étroitement lié à l’origine végétale ou animale d’un matériau. Une matière est dite « biosourcée » lorsqu’elle est issue de matières premières d’origine biologique, c’est-à-dire végétale ou animale. Contrairement aux matières plastiques non biosourcées, qui sont fabriquées à partir d’énergie fossile, comme le pétrole, les matières biosourcées sont renouvelables.
 
Les matières biosourcées sont très diverses, et peuvent être utilisées dans une grande variété d’applications, allant de l’emballage alimentaire aux pièces automobiles. Parmi les exemples de matières biosourcées les plus courantes, on peut citer l’amidon de maïs, la cellulose, la canne à sucre, le bois et les déchets agricoles.
 
Il est important de noter que les matières plastiques non biosourcées posent de nombreux problèmes écologiques, tels que la pollution des océans, la libération de gaz à effet de serre lors de leur production et leur non-dégradabilité. À l’inverse, les matières biosourcées offrent une alternative durable et renouvelable aux matières plastiques non biosourcées. Cependant, il est important de noter que même les matières biosourcées peuvent poser des problèmes écologiques si elles ne sont pas gérées correctement à la fin de leur vie utile. C’est pourquoi il est essentiel de comprendre les différences entre les termes « biodégradable » et « compostable », que nous aborderons dans les sections suivantes.
Plusieurs emballages alimentaires écologique versus plusieurs emballages en plastique

III. Fin de vie : biodégradable ou non ?

Lorsque nous parlons de la fin de vie d’un matériau, la biodégradabilité est un critère essentiel à considérer. En effet, une matière biodégradable peut se décomposer naturellement en éléments plus simples sous l’action d’organismes vivants tels que des bactéries, champignons, etc. Cela permet de réduire considérablement les déchets et de minimiser leur impact environnemental.
 
La biodégradabilité est déterminée en fonction de la durée du processus de décomposition. Les matériaux peuvent être classés en trois catégories : les matériaux facilement biodégradables (comme les résidus de cuisine et de jardin), les matériaux moyennement biodégradables (comme les feuilles mortes) et les matériaux très lentement biodégradables (comme les plastiques).
 
Ensuite, il y a la compostabilité. Les matériaux compostables sont des matériaux qui peuvent être décomposés en un compost stable, hygiénique et fertile par des micro-organismes en présence d’air et d’humidité.
 
Contrairement à la biodégradation qui peut se produire dans divers environnements, la compostabilité est un processus contrôlé dans des installations de compostage industrielles ou domestiques.
 
Il est important de noter que tous les déchets biodégradables ne sont pas compostables. Les déchets compostables sont des déchets organiques tels que les résidus de cuisine (épluchures, restes de repas, etc.), les déchets de jardin (feuilles, branches, etc.) et les déchets verts qui peuvent être transformés en compost. Les déchets non compostables, en revanche, doivent être éliminés par d’autres moyens tels que l’incinération ou la mise en décharge.
 
En résumé, il est essentiel de comprendre la biodégradabilité et la compostabilité des matériaux pour faire des choix éclairés en matière de durabilité et de gestion des déchets. La biodégradation permet une réduction des déchets, tandis que la compostabilité offre la possibilité de transformer les déchets organiques en ressources utiles.

IV. Exemples : fossile biodégradable et naturel non biodégradable

Maintenant que nous avons compris les différences entre biosourcé, biodégradable et compostable, il est intéressant de se pencher sur des exemples concrets de matériaux.
 
Le PBAT, par exemple, est une matière plastique non biosourcée mais biodégradable. Il s’agit d’un copolymère constitué d’acide adipique, d’acide téréphtalique et de butanediol. Contrairement aux plastiques traditionnels, le PBAT peut se décomposer en micro-organismes et en dioxyde de carbone en quelques mois seulement. C’est pourquoi on le retrouve souvent sous forme de sacs distribués pour les fruits et légumes dans les supermarchés.
 
En revanche, le PA (Polyamide) est une matière plastique biosourcée mais non biodégradable. Il est issu de la transformation de la biomasse végétale ou animale, mais sa décomposition prend beaucoup plus de temps que celle du PBAT. Le PA est utilisé dans la fabrication de nombreux produits, tels que les pneus, les cordes, les textiles et les emballages.
 
Ces exemples illustrent la complexité de la question des matériaux biosourcés, biodégradables et compostables, et la nécessité de bien comprendre leurs caractéristiques et leurs impacts sur l’environnement pour faire des choix éclairés.
Tableau expliquant les exemples de matière biosourcée et/ou biodégradable

V. Conclusion

Maintenant que vous connaissez les différences entre les termes « biosourcé », « biodégradable » et « compostable », il est important de prendre en compte ces critères dans le choix de vos emballages alimentaires.
 
Chez Wasteless Group, nous avons développé une gamme d’emballages alimentaires éco-responsables, fabriqués à partir de matières biosourcées, biodégradables et compostables. Nos emballages sont conçus pour répondre aux exigences environnementales les plus élevées et offrir une alternative viable aux emballages en plastique traditionnels.
 
Il est temps de faire un choix éclairé et responsable pour l’environnement. Nous espérons que cet article vous a aidé à mieux comprendre les différents types de matériaux d’emballage et leurs impacts sur l’environnement. Optez pour des emballages alimentaires respectueux de l’environnement, pour un avenir plus durable.

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